Les colorations capillaires

Pratique très populaire aujourd'hui, la coloration capillaire est utilisée par plus de 30 % des femmes de plus de 18 ans et près de 10 % des hommes de plus de 40 ans. Mais toutes les colorations capillaires se valent-elles ? Et sont-elles dangereuses pour notre santé ?

Les essentiels

La coloration permanente

La coloration semi-permanente

Les colorations temporaires et naturelles

Les controverses

Si le phénomène est très populaire, il n'est pas pour autant récent : des colorations capillaires existaient déjà à l’époque égyptienne et romaine. Le henné servait à camoufler les cheveux blancs disgracieux. Ces premières colorations étaient préparées à base de plantes et de pigments naturels comme du sang de boeuf ou de têtards brouillés. Puis au fur et à mesure, elles se sont diversifiées avec la découverte de nouvelles couleurs artificielles ou naturelles. A la Renaissance, les femmes utilisent sur leurs cheveux une concoction à base d'alun et de soufre, qui grâce à l'exposition au soleil, permet d'obtenir un "blond vénitien".

Les premières colorations chimiques voient le jour en 1907 grâce à Eugène Schueller (fondateur de L'Oréal). Celles-ci se complèteront au cours du XIX° siècle suite aux découvertes faites par Louis-Jaques Thénard et August Wihelm sur l’eau oxygénée et la phénylènediamine.

REMERCIEMENTS : Les "essentiels" sont issus de recherches effectuées par Déane GOUJARD, étudiante en 1ère annèe à l'école d'ingénieurs SIGMA Clermont, dans le cadre d'un stage de fin d'année chez INCI Beauty. Merci à elle pour les nombreuses informations récoltées. Merci à Sylvie DUCKI, professeure de Chimie organique à SIGMA, pour ses conseils avisés et son encadrement.

À savoir

Qu'est-ce qu'un cheveu ?

Un cheveu est formé de deux parties, la racine ou follicule pileux (partie vivante) et la tige pilaire (partie morte).
Cette dernière est composée de trois zones :

La moelle est située au centre et ne revêt pas plus d’intérêt que cela.
Le cortex est l’élément principal constitué de kératine (morte) et de molécules qui donnent de la couleur.
La cuticule située en périphérie est une écorce formée d’écailles, qui protège le cheveu.

La base du cheveu est logée dans une sorte de sac, nommé le follicule pileux, il contient tous les éléments nécessaires à son épanouissement. Dessus, des vaisseaux sanguins viennent se fixer pour apporter du carburant, les glandes sébacées y sont adossées pour produire du sébum. Dans cet espace, les kératinocytes produisent de la kératine pour construire la tige et les mélanocytes génèrent de la mélanine pour lui donner de la couleur. Plus la quantité de mélanine sera importante dans le cortex et plus la couleur tirera sur le brun.

Il existe deux sortes de mélanine que l’on trouve aussi au niveau de la peau :

Les phéomélanines sont des pigments diffus, responsables des couleurs allant du blond vers le roux.
Les eumélanines sont des pigments granuleux qui permettent d’obtenir des teintes allant du rouge vers le noir.

Les cheveux blancs

Quand les mélanocytes ne produisent plus de mélanine, cela arrive malheureusement lorsque l’on vieillit (en moyenne à partir de 30 ans chez l’homme et 35 ans chez la femme), les cheveux perdent progressivement de leur couleur et deviennent blancs. L’effet grisonnant est un effet d’optique provoqué par des cheveux plus ou moins colorés autour de ceux qui sont devenus blancs. Et en réalité, cette blancheur est aussi un effet d’optique produit par la lumière et notre rétine, puisqu’en absence de mélanine, les cheveux prennent la couleur de la kératine qui est jaune.

Lorsque vous commencez à voir les premiers cheveux blancs sur votre tête, on dit que vous êtes atteint de canitie. Cette perte de teinte peut intervenir plus tôt pour des raisons spécifiques, génétiques ou liées à certaines maladies.