Déodorant et anti-transpirant

Les anti-transpirants

Temps de lecture : 3 minutes | Publié le 02/07/2020 | Jean (INCI Beauty)

Les anti-transpirants bloquent la sudation, ainsi ils ont une efficacité redoutable sur la transpiration. Néanmoins, ce processus qui pourrait être considéré contre nature est sujet à de nombreuses controverses.

Dans les anti-transpirants, ce sont les sels d’aluminium qui interviennent : grâce à leur pouvoir astringent, ils réduisent les pores de la peau ce qui limite la transpiration. Ils produisent aussi de l’acide chlorhydrique au contact des aisselles qui inhibe la flore bactérienne : un effet 2 en 1 extrêmement efficace.

Les principaux sels d’aluminiums que vous retrouvez dans les cosmétiques sont les suivants :

ALUMINUM CHLOROHYDRATE

Le chlorohydrate d’aluminium est l’ingrédient phare des anti-transpirants depuis plus d’un demi-siècle. Il est suspecté d’être un perturbateur endocrinien. Il est interdit en Bio. 

POTASSIUM ALUM

C’est le composé de la Pierre d’Alun. Même si celle-ci est naturelle, elle n’en reste pas moins un sel d’aluminium. Néanmoins, elle dépose une couche saline à la surface de la peau, qui empêche la prolifération des bactéries et limite les mauvaises odeurs. Elle ne pénètre pas la barrière de la peau. Il est autorisé en bio. 

ALUMINUM SESQUICHLOROHYDRATE

Le sesquichlorohydrate d'aluminium est un sel d'aluminium utilisé comme agent anti-transpirant, astringent cosmétique et agent déodorant. Il est suspecté d’être un perturbateur endocrinien. Il est interdit en bio.

AMMONIUM ALUM

L’Ammonium Alum est la version synthétique de la pierre d’Alun. Celle-ci opère comme le chlorohydrate d’aluminium et franchit la barrière de la peau. Elle est interdite en Bio.

Une efficacité très controversée

Les anti-transpirants sont les plus visés par les critiques en raison des sels d’aluminium qu’ils contiennent. L’un des arguments consiste à dire que ceux-ci sont contrenatures, parce qu’ils bloquent le phénomène de transpiration qui est un processus naturel du corps. Il vaudrait donc mieux rechercher les causes réelles d’odeurs ou de sudation excessives, qui peuvent être dues à un surpoids, une maladie, un diabète ou une mauvaise alimentation … 

De nombreuses études montrent aussi le potentiel irritant des sels d’aluminium. Pour l’heure, aucune d’entre elles ne prouve une quelconque relation entre le cancer du sein chez la femme et le sel d’aluminium, même si de fortes suspicions existent : notamment, dans 80% des cas, la tumeur (du cancer du sein) se trouve juste à côté du creux de l’aisselle. 

En 2016, le professeur André-Pascal Sappino et le docteur Stefano Mandriota, oncologue et chercheur suisses, publient une étude dans l'International Journal of Cancer, dans laquelle, ils affirment que, chez la souris, les sels d'aluminium peuvent provoquer des tumeurs. Néanmoins, celle-ci n'apporte pas la preuve formelle de la toxicité de cette substance pour l’humain. On sait toutefois que ce type de sel franchit les barrières de la peau, pour ensuite se retrouver dans différents organes comme le cerveau et en particulier l’hippocampe. 

En 2011, l'Afssaps (aujourd'hui ANSM) proposait une restriction de la concentration en aluminium à 0,6 % (soit 2% en chlorohydrate d’aluminium) dans les produits anti-transpirants ou déodorants - Cette proposition n'a jamais été suivie par l'Europe. Les anti-transpirants peuvent donc contenir des concentrations importantes de chlorohydrate d’aluminium (de 15 à 20%). Il faut donc se méfier des formules qui garantissent 72 heures de protection, voire plus : plus cette période est longue et plus la concentration en sel d’aluminium est importante.

De plus, comme l’Afssaps le recommandait en 2011, il faut veiller à ne pas utiliser de sel d’aluminium sur une peau lésée, fraichement rasée ou épilée.

 

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