Temps de lecture : 3 minutes | Publié le 30/06/2021 | Jean (INCI Beauty)
Le comité scientifique européen (CSSC) vient de conclure que l'utilisation de l'Homosalate en tant que filtre UV dans les crèmes solaires n'est pas sûr aux concentrations de la réglementation, c'est-à-dire jusqu'à 10%. Son avis est de réduire cette concentration à 0.5% (1,4% était proposé initialement), autrement dit, de signer la fin de l'utilisation de cet ingrédient dans les crèmes solaires : à de telles concentrations, il aura en effet, beaucoup moins d'intérêt. Un coup dur avant l'été, pour les crèmes solaires qui utilisent ce filtre UV chimique : 1 crème solaire sur 4 contient actuellement de l'homosalate dans notre base de données.
Nous vous invitons, sachant que la réglementation européenne n'est pas encore à jour avec les nouvelles concentrations proposées par le CSSC, et suivant le principe de précaution, à ne pas acheter cette année de crèmes solaires contenant de l'HOMOSALATE.
Voici la traduction des conclusions de cet avis :
À la lumière des données fournies et compte tenu des préoccupations liées aux propriétés potentielles de perturbation endocrinienne de l'homosalate, le CSSC considère-t-il que l'homosalate est sans danger lorsqu'il est utilisé comme filtre UV dans les produits cosmétiques jusqu'à une concentration maximale de 10 % ?
Sur la base de l'évaluation de la sécurité de l'homosalate et compte tenu des préoccupations liées aux propriétés potentielles de perturbation endocrinienne, le CSSC a conclu que l'homosalate n'est pas sûr lorsqu'il est utilisé comme filtre UV dans les produits cosmétiques à des concentrations allant jusqu'à 10 %.
Alternativement, quelle est, selon le CSSC, la concentration maximale considérée comme sûre pour l'utilisation d'homosalate comme filtre UV dans les produits cosmétiques ?
De l'avis du CSSC, l'utilisation de l'homosalate comme filtre UV dans les produits cosmétiques est sans danger pour le consommateur jusqu'à une concentration maximale de 0,5% d'homosalate dans le produit final.
Le CSSC a-t-il d'autres préoccupations scientifiques concernant l'utilisation de l'homosalate dans les produits cosmétiques ?
Il convient de noter que le CSSC a considéré les preuves actuellement disponibles des propriétés de perturbation endocrinienne de l'homosalate comme non concluantes et, au mieux, équivoques. Ceci s'applique à toutes les données disponibles issues de la modélisation in silico, des tests in vitro et des études in vivo, considérées individuellement ou prises ensemble. Le CSSC considère que, bien que certaines études suggèrent que l'homosalate peut avoir des effets endocriniens, les preuves ne sont pas suffisamment concluantes à l'heure actuelle pour permettre de dériver un point de départ toxicologique spécifique lié au système endocrinien à utiliser dans l'évaluation de la sécurité.
L'exposition à l'homosalate provenant d'autres produits que ceux mentionnés dans cet avis n'a pas été prise en compte.
L'exposition combinée à l'acide salicylique soit formée par transformation métabolique à partir d'homosalate, d'autres salicylates (par exemple l'éthyl salicylate) ou directement à partir de l'acide salicylique lui-même n'a pas été prise en compte dans cet avis.
L'utilisation d'homosalate à des concentrations plus faibles peut avoir une incidence sur l'efficacité en tant que filtre UV, mais cela n'entre pas dans le cadre du CSSC pour évaluer l'efficacité des ingrédients cosmétiques.
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