Temps de lecture : 3 minutes | Publié le 21/12/2018 | Jean (INCI Beauty)
La législation ayant évolué depuis 2017, les produits cosmétiques Bio peuvent aujourd'hui être accompagnés de différents logos qu'il est important de bien comprendre pour s'y retrouver. Ceux-ci sont intéressants, puisqu'ils garantissent l'utilisation d'un minimum de "pétrochimie" dans les formules. Sans connaissances spécifiques, chacun peut donc éviter un certain nombre d'ingrédients potentiellement à risque, en achetant des produits certifiés et plus naturels.
Depuis le 1er janvier 2017, un nouveau cahier des charges obligatoire est entré en vigueur pour tout nouveau produit cosmétique bio ou naturel mis sur le marché européen, il établit deux niveaux d'exigences : COSMOS ORGANIC et COSMOS NATURAL. Ils ont été élaborés par cinq organismes : COSMEBIO et ECOCERT en France, BDIH en Allemagne, ICEA en Italie et SOIL ASSOCIATION au Royaume-Uni, qui pour se faire, se sont regroupés sous la forme d'une association européenne (AISBL), basée à Bruxelles.
"Jusqu'ici, chaque pays disposait de son propre cahier des charges. Tout est parti d'une volonté d’harmoniser les choses pour que le consommateur quelle que soit la nationalité d'un produit, puisse avoir le même niveau de garantie.", précise Marine Pentecote, chargée de communication chez COSMEBIO. Tout nouveau produit qui souhaite obtenir la mention Bio (ou naturelle) doit donc passer par une certification de type COSMOS ORGANIC (ou COSMOS NATURAL), et répondre aux exigences de ces cahiers des charges. En France, 3 organismes certificateurs sont agréés pour garantir qu'un produit les respecte au niveau européen : ECOCERT, Le BUREAU VERITAS et COSMECERT.
Dès lors, la marque a deux choix possibles :
- La certification seule. Si elle considère que cette certification est suffisante, elle passera par ECOCERT puis apposera le logo associé sur son produit sans autres obligations.
- La certification + la charte éthique. Si elle veut montrer que son engagement va bien au-delà, elle fera certifier son produit par l'un des trois organismes cités plus haut et deviendra membre de l'association COSMEBIO. Un logo adapté (NATURAL ou ORGANIC) pourra ensuite être apposé sur le produit final. Il garantit à l'utilisateur que la marque s'engage à travers un concept éthique plus global respectant le travail, la chaîne de production, ainsi qu'une certaine cohérence. Par exemple, si la marque contient le terme Bio dans sa dénomination, elle aura l'obligation avec COSMEBIO de faire certifier 100% de ses produits, si ce n'est pas le cas elle devra au moins faire certifier 20% de sa gamme. La marque aura aussi l'obligation de suivre des formations chez COSMEBIO.
Aujourd'hui, sur le marché des produits Bio, les anciens et nouveaux logos cohabitent ensemble. Pour un cosmétique Bio lancé après le 1er Janvier 2017 en Europe, le terme "COSMOS ORGANIC" ou "COSMOS NATURAL" doit être apposé au moins une fois sur le paquet. Pour ne pas perturber les utilisateurs, ce termes se retrouve en général sous le logo qu'ils connaissent déjà. Voici les logos que vous retrouverez sur les produits qui sont issus de certifications effectuées en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Italie, établis suivant les même critères qu'en France :
Si le cosmétique a été lancé avant le 1er janvier 2017, il peut toujours exploiter les anciens logos s'il était certifié, ceux-ci sont les mêmes mais sans les mentions "COSMOS NATURAL" et "COSMOS ORGANIC". Néanmoins, dès lors que la liste d'ingrédients changera dans le produit, il devra se soumettre aux nouvelles exigences de COSMOS pour continuer à être certifié.
Références :
- Le cahier des charges COSMOS
- La charte COSMEBIO
Voir aussi :
- La Slow Cosmétique expliquée par son créateur