Temps de lecture : 3 minutes | Publié le 29/03/2022 | Jean (INCI Beauty)
Le comité scientifique européen (CSSC) vient d'émettre un avis final (qui confirme lavis préliminaire de novembre dernier) concernant l'acide kojique, un ingrédient cosmétique souvent utilisé dans les produits éclaircissants. Il considère que la substance n'est pas sûre pour le consommateur en l'état de la réglementation, et propose une réduction de sa concentration maximale autorisée. De plus, le CSSC soulève d'autres problèmes pouvant être liés à son utilisation sur des peaux lésées.
Cet ingrédient reste classé en rouge sur INCI Beauty.
Voici la traduction des conclusions de l'avis :
À la lumière des données fournies et compte tenu des préoccupations liées aux propriétés potentielles de perturbation endocrinienne de l'acide kojique, le CSSC considère-t-il que l'acide kojique est sans danger lorsqu'il est utilisé dans des produits cosmétiques jusqu'à une concentration maximale de 1 % ?
Sur la base de l'évaluation de la sécurité et compte tenu des préoccupations liées aux propriétés potentielles de perturbation endocrinienne de l'acide kojique, le CSSC est d'avis que l'acide kojique n'est pas sûr lorsqu'il est utilisé comme agent éclaircissant pour la peau dans les produits cosmétiques à des concentrations allant jusqu'à 1 %.
Alternativement, quelle est, selon le CSSC, la concentration maximale considérée comme sûre pour l'utilisation d'acide kojique dans les produits cosmétiques ?
De l'avis du CSSC, l'utilisation de l'acide kojique comme agent éclaircissant pour la peau dans les produits cosmétiques est sans danger pour le consommateur jusqu'à une concentration maximale de 0,7 % d'acide kojique (0.04% préconisé dans l'avis préliminaire, mais le CSSC manquait à priori de données à ce moment-là) dans le produit final.
Le CSSC a-t-il d'autres préoccupations scientifiques concernant l'utilisation de l'acide kojique dans les produits cosmétiques ?
Comme l'acide kojique est parfois ajouté aux agents exfoliants, une barrière cutanée affaiblie peut être une préoccupation supplémentaire en raison d'une plus grande absorption cutanée.
Seule l'utilisation topique de l'acide kojique dans les cosmétiques a été prise en compte dans le présent avis. Les autres utilisations (par exemple, l'alimentation) de sources naturelles ou synthétiques n'ont pas été prises en compte.
En ce qui concerne les dérivés de l'acide kojique, par ex. les esters de l'acide kojique tels que le dipalmitate d'acide kojique et l'isopalmitate d'acide kojique, et les dérivés tels que l'acide chloro-kojique, ceux-ci n'ont pas été inclus dans le présent avis car aucune donnée n'a été soumise.
Cet avis a été adopté le 15 mars dernier.
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